ECHAPPEMENT A CYLINDRE

L’échappement à cylindre est un échappement à repos frottant ayant principalement été produit au XVIIIème et XIXème siècle.

Il a été inventé par Thomas Tompion en 1695 .

Contrairement à l’échappement à ancre suisse, l’échappement le plus courant de nos jours, l’échappement à cylindre compte moins de composants. Alors que l’échappement à ancre suisse compte trois composants principaux, la roue d’échappement, l’ancre et le balancier, l’échappement à cylindre compte que deux composants principaux, le balancier et la roue de cylindre. Il n’y a donc pas d’ancre sur l’échappement à cylindre. C’est à peu de choses prêt la roue de cylindre qui fait la fonction de la roue d’échappement et de l’ancre.

Cet échappement a bien souvent une goupille sur l’extérieur de la serge de son balancier qui a pour but d’éviter le rebat qui pourrait créer plus de souci sur cet échappement que sur d’autres. L’axe de ce balancier est fait d’un cylindre qui compte une ouverture avec des angles bien précis qui sera en contact constant avec une dent de la roue à cylindre, c’est pourquoi on l’appelle un échappement à repos constant. Cet axe de balancier est fait en trois pièces, le cylindre et deux tampons de chaque côté qui sont les pivots de l’axe de balancier. Une pièce très importante de cet échappement est donc la roue de cylindre. Beaucoup de maîtres horlogers mettent en garde leurs apprentis lorsqu’ils travaillent sur ce genre de pièce de ne pas casser la roue à cylindre car cette casse signifierait la fin de la pièce, la production d’une roue neuve serait peu réaliste en vue de la valeur marchande de ce type de montre.

Cet échappement est donc un échappement à repos frottant ce qui doit inverser un peu la logique d’un horloger moderne qui bien souvent remplace un vieux ressort de barillet par un nouveau lors d’une révision. En effet les anciens ressorts en acier bleu sont souvent remplacés par des ressorts en métal blanc plus moderne et aussi plus fort. Ils peuvent ainsi être plus fin et plus long et donc avoir une réserve de marche plus importante. Mais sur un échappement à cylindre qui est donc à repos frottant y mettre un ressort plus fort pourrait n’avoir pour effet que d’augmenter la friction et baisser l’amplitude de la montre. Ceci est la raison pourquoi un horloger bien former laisse bien souvent les ressort de barillet d’origine dans ces montres à échappement à cylindre.

Ces montres de poche à échappement à cylindre sont souvent des pièces intéressantes à prix accessible. Une montre historique idéale pour commencer sa collection.