LA FRAISEUSE

La fraiseuse est une machine motorisée d’usinage. L’usinage consiste à façonner un composant en enlevant de la matière à l’aide d’un outil de coupe dans le matériau brut.

La fraiseuse se compose de deux éléments majeurs : La tête de la fraiseuse qui porte la broche et la table disposée perpendiculairement et sur laquelle est fixée la matière à usiner.

La broche rotative porte la fraise (l’outil de coupe). Contrairement au tour, c’est donc ici l’outil qui est en rotation et la matière qui est fixe.  Selon la complexité de la machine, la broche de la fraiseuse peut se déplacer sur un nombre d’axes variant entre 3 et 5 axes simultanément. Dans tous les cas la broche peut se déplacer sur les trois axes linéaires (X, Y et Z) et, parfois additionnellement, sur un ou deux des trois axes rotatifs (A, B et C), respectivement perpendiculaires l’un à l’autre.

La forme de la fraise peut varier selon l’usinage à réaliser. Elle peut être cylindrique, conique, sphérique, torique ou d’une forme beaucoup plus spécifique (pour la taille des engrenages par exemple).

La vitesse de rotation de la fraise est déterminée et réglée selon son diamètre et la nature du matériau à usiner. Ces deux critères régissant également la vitesse des déplacements axiaux de l’outil. Très polyvalente, la fraiseuse peut également réaliser des opérations de perçage ou de taraudage. On remplace dès lors la fraise par un foret ou un taraud.

Les machines simples telles que nous les considérons ici ne disposent pas d’automatisation. Les broches de telles fraiseuses se déplacent manuellement par des manivelles actionnées par l’opérateur.

Certaines machines réunissent parfois un tour et une fraiseuse, on parle alors de tours combinés. Comme les tours, les fraiseuses se sont automatisées au début du 20ème siècle avec des commandes mécaniques à cames d’abord et par commandes numériques dès 1980.  La plupart des fraiseuses en usage dans l’horlogerie sont aujourd’hui intégrées dans des centres d’usinages polyvalents pilotés numériquement.