LES JOINTS

Le joint est une garniture qui s’intercale entre deux composants pour en assurer l’étanchéité (p. ex. le joint de fond garantit l’étanchéité entre le fond de la boite et la carrure). Leur forme, leur section et leur matériau peuvent varier selon le design de la montre ou du composant, et leur fonction.

La palette des plastiques utilisés pour la fabrication des joints est aujourd’hui très large. La matière pourra être élastique (type caoutchouc vulcanisé) pour des joints de fond ou de lunette, par exemple de type O’ring (section ronde). Ils seront rigides et d’une section en « I » pour l’étanchéité d’une glace sur son fond ou sa lunette. Dans ces cas, la compression du joint lors de la chasse de la glace permet d’obtenir l’étanchéité requise et d’assurer la fixation de la glace à la lunette.

Lorsque l’espace pour un joint est trop limité, que la forme des composants en contact est complexe, certaines colles spécifiques pourront être utilisées. Elles assureront la fixation des composants liés et assurera leur parfaite étanchéité.

Par définition, le joint d’étanchéité est le dernier rempart contre les éléments extérieurs. Ainsi, il se doit d’être résistant non seulement à la poussière et à l’humidité mais également aux UV ou aux produits chimiques usuels. La durée de vie des joints est limitée et leur efficacité exige d’être contrôlée ponctuellement lors des entretiens réguliers.

Dans un premier temps, les matériaux utilisés pour la fabrication des joints sont essentiellement le liège, le cuir et le plomb. Ils perdureront jusqu’à la moitié du siècle avant d’être supplantés par les élastomères et les matières plastiques. Leurs propriétés, leur résistance et leur longévité ne cessent depuis d’évoluer parallèlement à la découverte et la mise au point de nouvelles matières.

Les premiers brevets traitant de l’étanchéité des montres apparaissent à la fin du 19e siècle. La première montre étanche, une Depollier, fait l’objet de recherches militaires dès 1915 dans le contexte de la Première Guerre Mondiale. Elle est testée en 1918 puis commandée à 10’000 unités par l’ordre d’achat #160615 par le United States War Department, grâce au brevet du 15 mai 1917, agréé par le United States Patent Office le 11 septembre 1917, sous le brevet 1,239,467.

Les joints sont essentiellement issus de la production de sous-traitants spécialisés. Selon leur forme et leur matière, différentes matières pourront être mises en œuvre. L’injection permet de produire des joints O’ring élastiques.  Lorsque la matière est suffisamment dure et que leur section est complexe, les joints sont usinés à partir de barres ou de disques de matière brute. Enfin, l’étampage ou la découpe au laser sont privilégiés pour la fabrication de joints plats.