Le rubis, également connu sous le nom de corindon rouge, est une variété précieuse du minéral corindon, dont la couleur rouge intense provient de la présence de traces de chrome. Ce minéral est l’un des plus durs au monde, se classant au deuxième rang sur l’échelle de Mohs, avec une dureté de 9 sur 10, juste après le diamant. En raison de sa résistance exceptionnelle et de sa beauté, le rubis a été prisé à travers les âges, non seulement pour sa valeur esthétique en bijouterie, mais aussi pour ses propriétés uniques dans des domaines techniques, comme l’horlogerie.

Propriétés physiques du rubis

Le rubis présente une grande transparence et brillance, ce qui en fait une pierre recherchée dans l’industrie du luxe. Sa couleur rouge peut varier en fonction de l’intensité de la présence du chrome, allant de tons plus clairs à des rouges plus sombres, voire presque violets. En plus de sa dureté, le rubis est également extrêmement stable thermiquement et chimiquement, ce qui le rend adapté à une utilisation dans des conditions exigeantes.

Usage en horlogerie

Dans le mouvement

L’usage des rubis en horlogerie remonte au début du 18ème siècle. C’est en 1704 que Nicolas Fatio de Duillier et Pierre Debaufre parviennent à percer et polir des rubis afin d’en faire les paliers des pivots des mobiles. La combinaison acier-rubis permets de minimiser au maximum les frictions à l’échelle et aux spécificités des composants du mouvement d’une montre. Dès lors, le rendement du mouvement et l’usure des composants sont optimisés significativement.

D’abord utilisés spécifiquement pour les paliers des balanciers, des échappements et des roues de secondes, les rubis se généralisèrent progressivement à l’ensemble du mouvement (selon la qualité des mouvements), puis on utilisera des rubis dans les échappements (levées d’échappements à détente ou à ancre, becs d’impulsion ou cylindres, chevilles de plateau etc.) voire comme galets ou roulements.

En 1902, Verneuil donne son nom au procédé qui permets de synthétiser du corindon. Les rubis synthétiques remplaceront graduellement les pierres naturelles dans les mouvements horlogers avant de se généraliser dès la moitié du 20ème siècle. Les corindons synthétiques partagent la totalité des spécificités des rubis naturels mais ne présentent aucune inclusion et se cassent donc beaucoup moins facilement que des pierres naturelles. De plus, par l’apport de différents oxydes, on peut leur donner une couleur choisie et homogène pour l’ensemble des pierres d’un mouvement.

Dans l’habillage

Les rubis figurent parmi les gemmes les plus appréciés en joaillerie. On les utilise pour orner des cadrans, des boites de montre, des bracelets et acceptent la plupart des tailles connues (facettées ou cabochons).

 

Conclusion

En résumé, qu’il soit naturel ou synthétique, le rubis est bien plus qu’une simple pierre précieuse en horlogerie. Grâce à sa dureté, sa résistance à l’usure et sa stabilité, il constitue un élément clé dans la mécanique des montres, assurant à la fois la précision, la durabilité des mouvements et l’esthétique des montres.