LE CADRAN
Le cadran d’une montre est le support d’affichage des différentes informations qu’elle indique. Il se fixe à l’une des faces du mouvement et apparait immédiatement sous la glace de la boite. Le cadran comporte un ou plusieurs trous qui laissent passer les pivots et les axes portant les différentes aiguilles. Dans certains cas, des fenêtres plus larges s’ouvrent à la surface du cadran : Les guichets. Un guichet s’ouvre sur un indicateur (généralement un disque). A la surface de l’indicateur sont imprimées les valeurs (alphanumériques) qui apparaissent successivement dans le guichet.
Le cadran n’occupe pas nécessairement la totalité de la surface du mouvement et, dès lors, il n’est pas rare de trouver parfois plusieurs cadrans sur une même montre. Dans ce cas, chaque cadran est généralement dédié à une indication spécifique.
Élément le plus visible et le plus regardé d’une montre, le cadran offre un support naturel à l’expression esthétique et artistique. Si sa base est généralement métallique, le cadran peut être fait ou paré d’une infinité de matériaux.
La fabrication des cadrans est généralement l’œuvre d’artisans ou de sociétés spécialisées. Selon sa fabrication, les matériaux utilisés et sa complexité un cadran peut nécessiter les compétences de nombreux métiers (micro-mécaniciens, décorateurs, cadranographes, laqueurs, graveurs, émailleurs, peintres miniaturistes etc.).
L’apparition du cadran dans l’histoire de la mesure du temps est largement antérieure à l’horlogerie mécanique. Ainsi, le gnomon projette son ombre sur un cadran à l’instar du style du cadran solaire. Les premiers cadrans divisant le jour en périodes régulières apparaissent ainsi dès le 4ème siècle avant JC.
Les premières horloges mécaniques sont construites au 13ème siècle. Jusqu’à la fin du 14ème siècle, elles sont dénuées de cadran et d’aiguilles et indiquent les heures, ponctuellement par une sonnerie au passage. Les premiers cadrans tournent sur leur axe et indiquent l’heure en passant devant un index fixe.
Rapidement, le cadran devient fixe et on indique l’heure par une, puis deux aiguilles parcourant la graduation circulaire du cadran. Au fil des siècles, les horloges, puis les montres se complexifient et donnent davantage d’indications. Les aiguilles peuvent ainsi se multiplier coaxialement ou en différents endroits du cadran. Par ailleurs, l’affichage par disque et guichet se combine aux aiguilles dès les origines de l’horlogerie mécanique.
Le cadran n’est pas un composant indispensable. Les montres squelettes, par exemple, n’en ont pas. La lecture se fait alors par des index périphériques au mouvement ou simplement par la position des seules aiguilles. Toutefois, le cadran demeure le mode d’affichage privilégié de l’horlogerie même si les affichages digitaux et les écrans des montres électroniques lui font une certaine concurrence depuis les années 70 et l’avènement du quartz.
- Les cadrans avec peinture miniature
- Les cadrans en émail
- Les cadrans en métal brut
- Les cadrans avec traitements de surface (galvaniques, PVD, CVD)
- Les cadrans en météorite
- Les cadrans en nacre
- Les cadrans en pierre / en verre aventuriné
- Les cadrans en saphir (corindons synthétiques)
- Les cadrans étampés
- Les cadrans gravés (machine ou main)
- Les cadrans guillochés
- Les cadrans laqués
- Les cadrans peints
- Les cadrans sertis
- Les cadrans « composites »
- Autres cadrans d’art