LE TUNGSTÈNE

Abondance, extraction et raffinage

Le tungstène est l’élément de numéro atomique 74 dont le symbole est W. Il appartient aux métaux de transition. Le tungstène est relativement peu présent dans la croute terrestre (1,25ppm). En 2018, les principaux pays producteurs de tungstène étaient la Chine, le Vietnam et la Russie.

On extrait l’oxyde de tungstène de différents minerais dont le principal est la wolframite. On isolera le tungstène sous forme de poudre à l’aide d’éléments de réduction tels que le carbone ou l’hydrogène. En raison de son point de fusion élevé (3422°C), le tungstène est produit par frittage de la poudre obtenue lors du raffinage.

Propriétés

Le tungstène est dur et il est le métal qui résiste le plus à la traction. Il résiste très bien à la corrosion et a une masse volumique proche de l’or (19,3gr/cm-3). Enfin, son coefficient de dilatation thermique est très faible.

Alliages au tungstène

Le tungstène est rarement utilisé à l’état pur. On le retrouve cependant dans de nombreux types d’alliages où on l’utilise afin d’élever la résistance mécanique et thermique.

Le tungstène est isolé, identifié et donc découvert en 1783. Le métal connaitra son essor avec l’industrialisation et l’avènement de la métallurgie dès le début du 20ème siècle. On l’utilise d’abord pour fabriquer des filaments d’ampoules à incandescence. Rapidement, ses alliages sont utilisés dans la fabrication d’outils de coupes (burins, forêts, fraises etc.). Le tungstène entrera dans la composition de segments de masses oscillantes avec la généralisation des montres automatiques où on le préfère souvent à l’or ou au platine pour son moindre coût et une masse volumique similaire.

En horlogerie, le tungstène est majoritairement utilisé sous forme d’alliages dans la fabrication d’outils de coupe. On le rencontre toutefois fréquemment dans les montres automatiques où on le préfère souvent à l’or ou au platine dans la fabrication des segments de masse en raison d’un coût moindre et d’une masse volumique similaire.