L’ARBRE DE BARILLET

L’arbre de barillet appartient à l’organe moteur et constitue l’axe du barillet.  Il pivote la plupart du temps entre la platine et le pont de barillet. Au plus près de la source d’énergie, l’arbre de barillet est l’axe d’une montre qui est soumis aux plus grandes forces (couple). Il est donc naturellement en acier et ses pivots sont d’un grand diamètre.

Au centre du plan vertical de l’arbre se trouve son plus grand diamètre : La bonde. A la circonférence de la bonde se trouve le crochet auquel vient fixée l’extrémité intérieure du ressort de barillet. La hauteur de la bonde correspond à la hauteur du ressort de barillet augmentée d’une légère sécurité permettant au ressort de se développer librement. De part et d’autre de la bonde se trouvent deux tigerons qui permettent au tambour de barillet de pivoter librement autour de l’arbre de barillet alors que celui-ci demeure fixe, bloqué par le cliquet d’armage. La partie inférieure de l’arbre de barillet se termine par le pivot qui le liera à la platine. Le rochet peut être placé en-dessous (selon notre exemple) ou en-dessus du pont de barillet. Le carré de l’arbre de barillet qui permet de recevoir le rochet émerge directement de la partie supérieure du tambour puis se termine par son pivot supérieur lié au pont de barillet quand le rochet se trouve en dessous du pont de barillet. Si le rochet se trouve au-dessus du pont de barillet, les positions du carré et du pivot supérieur de l’arbre seront inversées. Dans un tel cas, la partie supérieure de l’arbre de barillet est percée et taraudée le rochet venant s’y ajuster sur son carré avant d’y être vissé.

Bien qu’à l’échelle d’un mouvement l’arbre de barillet soit un axe de dimensions généreuses, sa fabrication comporte deux difficultés. Le façonnage du crochet en périphérie de la bonde et celui du carré destiné à recevoir le rochet.  L’ensemble des opérations peuvent cependant être réalisées sur un tour (type 70). A l’exception des deux difficultés mentionnées, l’arbre de barillet est un composant simple constitué d’un empilage de tournages concentriques. Le crochet de la bonde comme le carré pourront être réalisés par fraisage sur un tour équipé ou faire l’objet d’une opération ultérieure sur une fraiseuse. Les plus téméraires limeront le carré à la main.

Une fois complètement usiné les pivots peuvent être roulés et l’ensemble de l’arbre est poli afin de le protéger de la corrosion et de limiter les frottements avec les autres composants du barillet.

Comme le tambour et le couvercle de barillet, le décolletage est incontestablement le meilleur procédé en termes de qualité et de coûts. Ce mode de fabrication se prête aussi bien aux petites qu’aux grandes séries.

Une fois l’arbre entièrement usiné, ses pivots peuvent être roulés et l’ensemble de l’arbre est entièrement poli afin de le protéger de la corrosion et de limiter les frottements avec les autres composants du barillet.