LE POLISSAGE

Le polissage existe principalement pour deux raisons. Pour des raisons techniques, raison pour laquelle on polit des pivots par exemple, et pour des raisons esthétiques si l’on polit un angle ou une surface plane, même si là aussi il pouvait y avoir une raison technique aussi.

Il y a aussi deux techniques de polissage, l’une s’appelle l’écrouissage où l’on vient lisser la matière à l’aide d’un brunissoir. Dans cette technique on vient polir la matière en la lissant ce qui veut dire qu’on la durcit en surface, c’est cette technique que l’on utiliser pour polir, ou autrement dit pour rouler, les pivots. La deuxième technique est abrasive où l’on vient polir avec une pâte abrasive en commençant par une pâte rugueuse et ceci jusqu’à de très fines pâtes de diamants appelées diamantines.

Il y a aussi différentes qualités de polissages. L’une est appelée poli blanc, ceci veut dire que l’on regarde le reflet blanc du résultat pour juger sa qualité. C’est une qualité relativement facile à atteindre. La plus haute qualité est nommée poli noir, où l’on vient incliner la pièce polie pour venir chercher le reflet noir. C’est dans ce reflet là qu’on verra la quasi-totalité des imperfections. Lorsqu’on a un reflet noir intact on a clairement la plus haute qualité, celle qui est également utilisée dans les miroirs des télescopes de plus hautes qualités.

Une autre raison technique, jadis importante, est qu’une surface polie s’oxyde moins vite qu’une surface mate lorsqu’elle est en contact avec l’humidité. Différents métaux peuvent être polie. L’acier trempé s’y prête très bien mais le laiton, le maillechort ou l’or se polissent aussi bien.

Le polissage est principalement apparu dans un premier temps pour réduire les frictions dans les pivotements et aussi pour durcir les pivotement grâce à la méthode de polissage de l’écrouissage.

Cette méthode de polissage par écrouissage à l’avantage de durcir la surface et de maintenir le cœur de la pièce tendre donc d’une certaine manière incassable. Le durcissement de la matière permet aussi d’améliorer la longévité de la pièce.

Le polissage est aussi apparu dans l’idée de ralentir le processus d’oxydation à une époque ou les boite n’étaient pas étanches.

Le polissage se prête bien à la méthode artisanale et à vrai dire c’est là où il est le plus utilisé pour des raisons esthétiques. Notamment pour des anglages que l’on pourra prendre le temps de faire à la main, notamment avec des arêtes vives sur angle sortant et même entrant.

Parfois le tout est même peaufiné avec l’aide de racines de gentiane séchées par la génération qui a précédé son utilisateur.

Le polissage est aussi utilisé dans la méthode semi-artisanale. Il le sera pour des raisons techniques, de réduction de friction dans les pivotements par exemple, mais aussi pour des raisons esthétiques.

Ceci dit, ce sera un anglage plus simple sans arêtes vives sur les angles entrant et sortant et sera souvent effectué à l’aide d’une fraise. Il est cependant possible d’avoir de l’anglage poli dans cette méthode intermédiaire et aussi de jolis rendus.

Pour la méthode industrielle une grande partie des polissages le sont pour des raisons techniques. Ceci principalement pour réduire la friction au niveau des pivotement.

Il peut aussi avoir du polissage pour des raisons esthétiques mais ce polissage est généralement du poli blanc et pas du poli noir.