LE MOBILE DE MOYENNE

Le mobile de moyenne appartient à l’organe de transmission et de comptage. Il est un élément essentiel du rouage de finissage. Il se situe entre le mobile de centre, qui reçoit directement l’énergie du barillet, et le mobile de secondes, auquel il transmet cette énergie. Par sa position intermédiaire, il joue un rôle de réducteur de vitesse et de relais, permettant d’imprimer une vitesse de rotation plus lente au mobile de centre que celle du mobile de seconde, plus proche de l’organe régulateur.

Pointage et vitesse de rotation

Comme il ne porte aucune aiguille, le mobile de moyenne n’est pas tenu de tourner à une vitesse spécifique comme c’est le cas pour le mobile de centre (1t/h)  et le mobile de secondes ( 1t/min quand il porte une aiguille de secondes). De même, la position de son pointage est libre ce qui permet, lors du développement du mouvement, de le définir afin d’optimiser l’encombrement du mouvement et, dans une certaine mesure, le rendement du rouage de finissage.

Sa fonction principale est double :

  1. Transmission de l’énergie : il reçoit l’énergie motrice par la roue de centre et la transmet au pignon de secondes.
  2. Réduction du rapport de rotation : Il contribue au rapport d’engrenage global du rouage de finissage en permettant, selon la fréquence de l’organe régulateur, d’assurer la bonne vitesse de rotation au mobile de centre et au mobile de secondes (lorsqu’il porte une aiguille de secondes. (cf. calculs l’organe de comptage et de transmission).

Composants

Comme les autres mobiles du rouage de finissage, le mobile de moyenne est constitué de deux composants :

  • Un pignon, qui constitue l’axe du mobile. Il est entrainé (mené) par la roue de centre (menante).
  • Une roue, entrainant (menante) le pignon du mobile de secondes (mené).

Matériaux

Traditionnellement, la roue de moyenne est réalisée en laiton doré. Le pignon est en acier trempé, poli miroir pour accroître, notamment sa résistance mécanique. Les pivots sont roulés (écrouissage de surface). Ils pivotent dans des pierres synthétiques (rubis) et sont lubrifiés afin de minimiser les frottements et leur usure.

Le tandem que constitue une roue en laiton et un pignon en acier est optimal afin de minimiser les frictions dans les engrenages d’un mouvement. Il s’applique à la plupart des rouages multiplicatifs ou démultiplicatifs d’une montre (rouages de finissage, de mise à l’heure etc.).

Spécificités techniques

  • La planche de roue est solidement rivetée au pignon. Ainsi, le mobile constitue un ensemble parfaitement solidaire.
  • Le rapport de denture du mobile de moyenne, et de l’ensemble du rouage de finissage, est calculé afin d’assurer une rotation complète du mobile de centre en soixante minutes, condition essentielle pour l’entraînement direct de la chaussée et de l’aiguille des minutes et, par démultiplication, de l’aiguille des heures. (cf. calculs l’organe de comptage et de transmission).