LE MOBILE DE SECONDES
Le mobile de secondes est un composant appartenant à l’organe de comptage et de transmission, assurant la division du temps en unités élémentaires et permettant, selon les constructions, l’affichage des secondes. Entrainé par le mobile de moyenne, il transmet l’énergie reçue au pignon d’échappement.
Le mobile de secondes est composé de deux parties indissociables :
- Le pignon de secondes, il est entrainé par la roue de moyenne
- La roue de secondes, elle entraine le pignon d’échappement
Matériaux et construction
Comme les autres mobiles du rouage, la roue de secondes est généralement en laiton doré, usinée ou étampée avec une grande précision, puis adoucie et anglées selon le degré de finition souhaité. Le pignon, en acier trempé et poli constitue l’axe du mobile. La roue est solidement rivée au pignon pour former un ensemble parfaitement solidaire.
Typologie des mobiles de secondes
- Montre dépourvue d’aiguille de secondes
Lorsque la montre n’affiche pas les secondes, sa vitesse de rotation n’est pas imposée. Son rôle est alors de cadencer la vitesse du rouage de sorte que le mobile de centre fasse un tour en une heure, en s’inscrivant dans le rapport d’engrenages global du rouage de finissage. Le cadran se limite à l’affichage des heures et minutes.
- Mobile de secondes avec aiguille de secondes
Lorsque le mouvement est conçu pour afficher les secondes, le mobile de secondes est contraint d’effectuer un tour en une minute. Dès lors, deux configurations d’affichage sont possibles :
- Seconde excentrée (petite seconde) :
Dans cette configuration, l’aiguille de secondes est excentrée par rapport au mouvement et à l’affichage des heures et des minutes. Le cadran comporte alors un petit compteur, généralement excentré à 6 h mais parfois placé ailleurs (à 9 h ou à 3 h). La construction est simple : le pignon du mobile de secondes, déjà présent dans le rouage normal, est simplement prolongé par un tigeron traversant la platine pour porter l’aiguille des secondes. Aucune transmission supplémentaire n’est nécessaire. Seul le pointage (le positionnement) du mobile de secondes devra être choisi pour afficher les secondes à l’endroit précis souhaité. - Seconde au centre (seconde centrale) :
L’affichage central des secondes demande une modification plus complexe du rouage. Comme le mobile de secondes ne se situe pas au centre du mouvement, il est nécessaire d’ajouter des rouages pour ramener l’affichage des secondes au centre du mouvement. La solution la plus courante consiste à allonger l’axe du pignon de secondes par un tigeron de sorte qu’il émerge de son pont. Une planche de roue, appelée roue sur champ vient simplement chassée sur le tigeron du pignon de secondes. La roue sur champ entraine une roue intermédiaire qui entraine elle-même la roue de secondes au centre. La roue de secondes au centre traverse complètement le mobile de centre à l’intérieur duquel elle pivote. Un simple calcul d’engrenages entre la roue sur champ et la roue de secondes au centre permet de faire tourner cette dernière à la vitesse souhaitée de 1t/min. Cette construction impose un empilement soigné et un jeu de roues supplémentaire, ce qui accroît la difficulté d’assemblage et la sensibilité aux frottements.