L’ÉCHAPPEMENT À CYLINDRE

L’échappement à cylindre a été inventé en 1725 par Georges Graham qui s’inspire de l’échappement à « auge de cochon » de son maitre Thomas Tompion et en améliore les performances. L’échappement à cylindre s’imposera comme l’échappement le plus populaire dès 1750. Il remplace les échappements à roue de rencontre en offrant une meilleure qualité de réglage.
Malgré ses qualités, le rendement de l’échappement à cylindre est médiocre et il ne cessera de subir des évolutions durant 150 ans. C’est ainsi qu’Abraham-Louis Breguet en obtiendra les meilleurs résultats en combinant une roue d’échappement en acier trempé et les lèvres du cylindre en rubis. Dès la moitié du 19ème siècle l’échappement à cylindre disparait graduellement au profit de l’échappement à ancre suisse qui le remplacera définitivement.
Il s’agit d’un échappement à repos frottant. Les nombreuses frictions induites par son fonctionnement lui confèrent un mauvais rendement (grandes pertes énergétiques), néanmoins, il permet d’obtenir de bons résultats chronométriques.
L’échappement se constitue de deux éléments : La roue d’échappement et le cylindre. Le cylindre fait partie intégrante de l’axe de balancier dont il constitue la partie centrale. Le cylindre est évidé par une encoche dont les deux arêtes verticales, appelées les lèvres, reçoivent successivement les impulsions d’une dent de la roue d’échappement.
Avantages :
L’amplitude obtenue avec un échappement à cylindre (environ 150°) est supérieure à celles de l’échappements à roue de rencontre et permet d’obtenir une meilleure chronométrie.
Malgré qu’il soit médiocre, le rendement de l’échappement à cylindre est meilleur que celui des échappements à roue de rencontre.
Inconvénients :
Les dents sont en contact permanant avec le cylindre engendrant de nombreux frottements qui altèrent le rendement et imposent une propreté et une lubrification exemplaires et, de facto, de fréquentes maintenances.
L’échappement à cylindre requiert une grande précision dans la fabrication de ces composants, un bon choix des matériaux et des états de surfaces soignés.